Ce lundi 3 juin 2013 à New-York (USA), les États-membres de l’ONU vont être invités à signer le premier traité international de l’histoire sur le commerce des armes (TCA). Par ce geste politique fort, les états signataires concrétiseront une partie de la promesse faite aux millions de femmes, d’hommes et d’enfants qui subissent au quotidien à travers le monde la violence perpétrée à l’aide d’armes classiques, d’en contrôler les transferts avec le risque de leur usage.
ASER (Action Sécurité Ethique Républicaines), qui a travaillé sur ce texte avec de nombreux gouvernements, leur demande d’être présents à ce rendez-vous pour honorer leurs engagements. Par ce geste, les signataires enverront un signal fort en faveur d’une rapide ratification et d’une mise en œuvre à la hauteur des attentes des populations à travers le monde.
Les 156 États qui ont adopté le texte de ce traité, pourront aussi ainsi inciter les 22 États-membres qui s’étaient alors abstenus à se joindre à eux, pour donner au TCA une dimension quasi universelle. Puisqu’il ne s’agit pas ici d’un accord au profit des pays exportateurs au détriment des importateurs, mais bien d’un texte de plus pour que soient respectés les droits de l’Homme – dont les droits économiques, sociaux et culturels – et le droit international humanitaire pour chaque citoyen, quels que soient son pays de naissance et son lieu de vie.
La levée de l’embargo sur les armes de l’Union Européenne au bénéfice de groupes armés syriens opposés au régime sanguinaire de Bachar Al Assad impose avec encore plus d’acuité l’indispensable et rapide mise en œuvre des engagements contenus dans ce texte. En parfaite logique avec les objectifs du traité, les États signataires se devront, avant tout transfert d’armes classiques vers ces groupes, d’évaluer le risque prépondérant d’un usage de ces armes par leurs destinataires en violation du droit international humanitaire et des droits de l’Homme. Et, dans l’esprit de ce même traité, les groupes bénéficiaires de ces transferts d’armes seront tout aussi engagés au respect des mêmes règles.
La Chine et la Russie, qui pour des raisons différentes se sont abstenues lors du vote du TCA, doivent à ce stade faire preuve de responsabilité. Pour la Chine, il doit s’agir de pousser à une solution politique du conflit syrien ; pour la Russie, il est urgent de stopper tout transfert d’armes au profit du pouvoir syrien, qui depuis près de deux années commet crimes sur crimes contre l’humanité et multiplie les violations des droits de l’Homme à l’encontre de ses concitoyens.
Pour d’autres articles sur ces questions, consulter le blog : Armer Désarmer
L’association ASER (Action Sécurité Éthique Républicaines) lutte pour le respect des droits de l’Homme dans les transferts d’armes et dans l’exercice du maintien de l’ordre par les forces armées et de police.
ASER est membre du Réseau d’Action International sur les Armes Légères (RAIAL).