Aujourd’hui 28 février 2011, à New York aux Nations unies, s’ouvre l’avant dernier comité de Préparation sur le traité international sur le commerce des armes. Ce traité doit être un traité de régulation afin d’arrêter les matériels à usage militaire et de maintien de l’ordre de tomber dans de mauvaises mains. Comme établi par la résolution 64 L38 de l’Assemblée Générale de 2009, la conférence de fin de juillet 2012 doit établir ce traité afin de permettre aux millions de personnes qui vivent quotidiennement sous la menace directe et indirecte des armes, de se sentir respecter dans leurs droits.
L’Association Action Sécurité Éthique Républicaines (ASER) en appel à la responsabilité des États. Les armes utilisées et la violence de la répression contre les manifestants, en Afrique du Nord et au Moyen Orient, confirment la nécessité absolue d’intégrer le matériel de sécurité et de police ainsi que les munitions dans la liste des armes du futur traité. Il est urgent pour les États de s’engager à ne plus exporter d’armes classiques s’il y a un risque substantiel qu’elles soient utilisées pour perpétrer de graves violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire.
La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, concernant les crimes contre l’humanité en Libye, confirme que la définition des armes du registre des Nations unies est obsolète quand il demande à :
« tous les États membres doivent prendre immédiatement les mesures nécessaires pour empêcher la fourniture, la vente ou le transfert directs ou indirects à la Jamahiriya libyenne, à partir de leur territoire ou par leurs nationaux, ou au moyen de navires ou d »aéronefs battant leur pavillon, d »armements et de matériel connexe de tous types – armes et munitions, véhicules et matériels militaires, équipements paramilitaires et pièces détachées correspondantes -, ainsi que toute assistance technique ou formation ».
Ne laissons pas croire aux dictateurs et autres despotes qu’il leur sera possible de continuer à blesser, violer, torturer ou tuer les populations civiles à travers le monde et qu’il pourront continuer à acheter des armes parce que les États n’ont pas rempli leur devoir devant la Charte des Nations unies.
Cette semaine, il est une obligation pour les États de renouveler concrètement leur engagement devant la déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948. Il est de leur devoir de montrer au monde que la vie de chaque individu, « sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation » doit bénéficier de « droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde. »
Pour d’autres articles sur ces questions, consulter le blog :Armer Désarmer
ASER, Action Sécurité Éthique Républicaines, est une association qui lutte pour le respect des droits de l’homme dans les transferts d’armes et dans l’exercice du maintien de l’ordre par les forces de police.