COMMUNIQUE DE PRESSE
Paris le 25 octobre 2024
Le 25 octobre, la SOGENA, organisatrice du salon et filiale du GICAN (Groupement des Industries de Construction et Activités Navales), a été sommée par un collectif d’ONG, dont ASER, de justifier sous 8 jours des mesures prises pour empêcher la vente ou l’achat d’armes durant ce salon qui pourraient être utilisées dans les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en Palestine et au Liban. En effet, Israël intensifie son offensive sur le nord de la bande de Gaza alors même que la population palestinienne de Gaza dont une grande majorité de femmes et d’enfants, est victime d’un plausible génocide.
ASER s’inquiète de la venue de décideurs politiques, militaires et industriels du secteur de la défense au parc des expositions de Paris Nord-Villepinte (93) pour EURONAVAL en violation du droit international, dont l’article 6 §2 et 3 du Traité sur le commerce des armes des Nations Unies ratifié par la France.
ASER relève la position incohérente de la France entre le gouvernement qui autorise des entreprises israéliennes à exposer à Euronaval et le Président de la République qui appelle à un arrêt des ventes d’armes.
Rappelons que la justice française avait interdit la participation des visiteurs professionnels israéliens et de leurs intermédiaires à Eurosatory par un jugement rendu par le Tribunal Judiciaire de Bobigny en date du 14 juin 2024. Jugement infirmé mais pas annulé par la Cour d’Appel de Paris.
La sommation a été déposée grâce au travail des associations Al-Haq, Action Sécurité Éthique Républicaines (ASER), Droits et Mouvements Sociaux. EuroPalestine, Stop Fueling War, UJFP, et des collectifs Stop Arming Israël France, Urgence Palestine, Les Comités d’Étudiants en Soutien à la Palestine de Paris, représentés par l’avocate Dominique Cochain.
ASER est membre du Réseau d’Action International sur les Armes Légères (RAIAL),
ASER a le statut consultatif spécial ECOSOC aux Nations Unies